Types d’accessibilité web : Quel est leur nombre exact ?

Aucune commission internationale n’a réussi à s’entendre sur le nombre exact de types d’accessibilité web. Les référentiels mondiaux, à l’image des WCAG, bougent au gré des versions, reconfigurant périodiquement la liste des critères. De leur côté, les organismes nationaux adaptent et transforment ces recommandations, imposant des nuances selon les lois locales, les technologies disponibles ou les usages propres à chaque pays.

Ce flou autour du décompte complique sérieusement la tâche des développeurs en quête d’une conformité irréprochable. Pourtant, laisser de côté un seul critère, c’est risquer d’exclure toute une partie des internautes. Dans ce contexte, les tests, les bonnes pratiques et leur application minutieuse deviennent les seuls repères pour garantir à chacun un accès réel au web.

L’accessibilité web, une nécessité pour tous les utilisateurs

Il n’est plus question de réserver le sujet de l’accessibilité web à une poignée d’experts ou aux juristes. Elle modèle aujourd’hui l’expérience de navigation de millions de personnes. Pour les personnes concernées par un handicap, trouble visuel, auditif, moteur ou cognitif, l’environnement numérique doit être pensé pour être inclusif. Mais cette démarche profite à l’ensemble de la population : navigation facilitée, meilleure compréhension, compatibilité tous supports.

Les technologies d’assistance, lecteurs d’écran, alternatives à la souris, outils de grossissement, traduisent le web pour celles et ceux qui, sans elles, seraient mis à l’écart. Un site accessible doit donner à chacun la capacité d’obtenir l’information, de comprendre les contenus et d’interagir sans blocage.

Voici quelques pratiques concrètes qui, une fois adoptées, font toute la différence :

  • Structurer les textes pour permettre une navigation rapide et efficace.
  • Décrire chaque image grâce à la balise alt, afin d’ouvrir l’accès à l’information visuelle.
  • Sélectionner des contrastes de couleurs lisibles, même sur mobile ou en extérieur.

Les usages changent, les besoins aussi. Dès qu’un site néglige un profil d’utilisateur, la fracture numérique s’élargit. Concevoir du contenu universel, c’est choisir l’inclusion, sans sacrifier la qualité ni la performance.

Quels sont les types d’accessibilité web et combien en existe-t-il vraiment ?

La notion de types d’accessibilité web reflète à merveille la complexité du numérique d’aujourd’hui. Aucun organisme ne s’est risqué à établir un chiffre définitif. Le W3C, via les WCAG (Web Content Accessibility Guidelines), identifie quatre grands principes : perceptible, utilisable, compréhensible, robuste. Mais sous ces piliers, c’est une myriade de règles, de tests, de détails techniques qui s’accumulent.

Dans la pratique, le WCAG, qui inspire la plupart des lois (RGAA en France, EN 301 549 en Europe), se décline en 13 ou 14 grandes lignes directrices, elles-mêmes découpées en près de 80 à 90 tests bien précis. L’accessibilité, ce n’est pas qu’une affaire de conformité : c’est aussi structurer la page, hiérarchiser l’information, définir des attributs pour les technologies d’assistance.

Pour illustrer ce que cela implique au quotidien, voici des exemples de points incontournables :

  • Permettre une navigation complète au clavier, sans souris.
  • Utiliser des balises sémantiques qui structurent et clarifient le contenu.
  • Employer les attributs ARIA pour expliciter le rôle de chaque élément auprès des lecteurs d’écran.
  • S’assurer que le site s’adapte aussi bien aux ordinateurs, tablettes et mobiles.

Le nombre exact de « types » varie selon le référentiel choisi et le niveau de détail retenu. Certains évoquent une quinzaine de grandes familles, d’autres préfèrent compter chaque règle. Les lois s’appuient sur ces standards pour imposer leurs exigences, mais, sur le terrain, la distance entre la théorie et la réalité demeure.

Panorama des critères et tests pour évaluer l’accessibilité d’un site

Tout site web devrait répondre à une batterie de critères d’accessibilité, sous peine de laisser des millions d’usagers sur le bord du chemin. Ces critères, issus des référentiels WCAG, RGAA ou EN 301 549, tracent une feuille de route exigeante. Pour évaluer un site, les audits croisent des tests précis, centrés sur la création de contenus accessibles et l’adaptation aux technologies d’assistance.

Les images, par exemple, sont systématiquement examinées : un texte alternatif dans la balise alt permet aux lecteurs d’écran de restituer l’information. L’utilisation de la balise figure et de descriptions détaillées améliore encore l’expérience pour les internautes malvoyants. Les rôles ARIA (aria-role, aria-label, aria-labelledby) précisent la fonction de chaque élément interactif.

Lors d’un audit, les points de contrôle portent sur plusieurs axes :

  • Vérification de la pertinence des labels sur chaque champ de formulaire.
  • Contrôle de la navigation possible sans souris.
  • Examen systématique de la présence et de la cohérence des attributs aria sur les images, boutons et menus.

Les critères s’étendent aussi à la gestion des couleurs via le CSS, à la structuration des contenus SVG, ou encore à la compatibilité avec les navigateurs majeurs comme Firefox ou Google Chrome. Chaque test a pour objectif de rendre l’information perceptible, compréhensible et utilisable, quelles que soient les limitations des visiteurs.

Homme examinant une carte tactile en braille dans un bureau moderne

Des solutions concrètes pour intégrer l’accessibilité dans vos projets web

Opter pour un thème « accessibility-ready » sur WordPress, c’est s’offrir une base respectueuse des exigences RGAA ou WCAG. Les développeurs partent ainsi d’un socle robuste, déjà pensé pour limiter les oublis sur le balisage ou la hiérarchisation des contenus.

Privilégier un HTML sémantique s’avère tout aussi décisif : chaque élément doit indiquer clairement sa fonction. Les balises <nav>, <main>, <header> et <footer> structurent la page pour permettre aux technologies d’assistance de la restituer fidèlement.

Quelques habitudes à adopter pour bâtir un site vraiment accessible :

  • Assurer une navigation au clavier fluide, sans recourir à la souris.
  • Ajouter un texte alternatif pertinent à chaque image, qu’elle soit informative ou décorative.
  • Fournir une description détaillée pour tout contenu complexe, comme un graphique, un schéma ou un tableau.

Les plug-ins d’accessibilité viennent compléter la panoplie, mais ne remplacent jamais une démarche rigoureuse dès la conception. Certains outils analysent votre code et signalent ce qui manque, d’autres modifient la taille du texte ou le contraste à la volée.

Pensez aussi à insérer un lien ou un bouton adjacent pour chaque action essentielle, afin de garantir une navigation cohérente même sans souris. Enfin, soignez chaque alternative textuelle : une image qui porte un sens doit être expliquée, une icône purement décorative peut être ignorée par les lecteurs d’écran.

Bâtir un web accessible, c’est avancer pas à pas, du choix des outils jusqu’à la moindre ligne de contenu. À chacun de décider s’il veut que son site soit une porte ouverte… ou un obstacle invisible.